Dans l'univers automobile, la Golf de Volkswagen est une véritable légende et s'est écoulée jusqu'ici à près de 30 millions d'unités. Créée en 1974, cette compacte fait l'objet, cette année, d'une septième mise à jour.
À plusieurs égards, il s'agit sans doute de la plus importante depuis longtemps, même si cette septième génération reste fidèle, dans les grandes lignes, à ses ancêtres. Consciente que sa clientèle n'en est souvent pas à sa première Golf et qu'elle apprécie par-dessus tout le changement dans la continuité, la direction de VW marche sur des oeufs. Elle doit fidéliser les acheteurs, mais aussi en conquérir de nouveaux.
Pour ce faire, la Golf ne manque pas d'arguments. En condensé, cela se résume ainsi: elle a grandi, a pris du coffre, consomme moins de carburant et a perdu une centaine de kilos par rapport au modèle précédent. Mais il y a plus. La carrosserie de la Golf se dépose en effet sur une toute nouvelle architecture modulaire (nom de code MQB) et s'anime également, selon les versions, d'un moteur tout neuf d'une cylindrée de 1,8 litre, auquel se greffe un turbocompresseur. Voilà pour les faits saillants.
De son côté, la Focus annonce son renouvellement prochain (le modèle 2015 sera lancé en janvier), mais celui-ci vise avant tout à rafraîchir l'esthétique (extérieure et intérieure) de la compacte américaine, l'ajout d'un trois-cylindres 1 litre de la famille Ecoboost et l'enrichissement des technologies à bord. Parmi ces dernières, soulignons des capteurs d'angles morts et une caméra de recul. Aux fins de ce duel, cependant, seul le modèle 2014 était disponible.
Un profil très voisin
Volkswagen a bien veillé à ne pas déstabiliser l'habitué de la gamme Golf, plutôt conservateur. N'eût été certaines garnitures, la présentation intérieure a un air de déjà-vu. Objectif atteint, alors? Chose certaine, ce qui étonne le plus en s'installant à ses commandes, c'est le sentiment d'espace. Pourtant, la Volkswagen est plus «ramassée» que sa duelliste du mois. Plus courte, plus étroite, plus basse, mais on ne s'y sent pas aussi coincé qu'à bord de la Focus. Une perception, sans doute, car le volume intérieur est sensiblement le même, à l'exception du dégagement pour les épaules à l'avant et, surtout, des jambes à l'arrière. Même la contenance du coffre ne permet pas de déclarer un vainqueur, à la condition d'enlever ce caisson de graves positionné dans la partie inférieure de la soute de la Ford.
Sans être un modèle d'esthétisme, la présentation de la Volkswagen apparaît plus moderne, plus efficace et susceptible de mieux vieillir que celle, tarabiscotée, de la Ford. Cette dernière aura, rappelons-le, droit à sa revanche avec le modèle 2015 (voir nos photos intérieures). Les formes tourmentées du tableau de bord demeurent, tout comme son côté «j'ai beaucoup de boutons», mais il envahit moins l'espace, et la qualité des matériaux est tout aussi soignée que celle que dans la Golf.
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