Son design
Hormis quelques rares exceptions, Volkswagen n'a jamais été reconnue pour créer des designs très exubérants. Cette Passat ne fait pas exception à la règle en adoptant une enveloppe plutôt générique qui rappelle inévitablement celle de la Jetta. Aucune place ici à un quelconque emballement des designers, les lignes droites se multiplient sur cette berline née pour plaire au plus grand nombre de personnes possible. Malgré ce populisme dans la forme, la Passat réussit tout de même à dégager un certain luxe dans cette discrétion avec les appliqués chromés.
À bord
Comme prévu, Volkswagen a privilégié une facture quelque peu austère et dépouillée pour le dessin de sa planche de bord. La surabondance de similibois dans les livrées Highline fait un peu kitsch. Outre cela, on a droit à un assemblage très rigoureux et à une qualité des matériaux satisfaisante. Pour le volume de l'habitacle, la Passat est particulièrement généreuse. Elle offre d'ailleurs plus d'espace pour les jambes à l'arrière qu'une Audi A8 (992 mm contre 983 mm). Les sièges, drapés d'un mélange de cuir et de tissu, offrent un confort irréprochable.
Sous le capot
La Passat est proposée dès 2015 avec un nouveau moteur turbodiesel optionnel, un quatre-cylindres de 2 L. Issu de la dernière génération de moteurs turbodiesel de Volkswagen, il est plus propre et légèrement plus puissant (150 ch). On constate rapidement que Volkswagen maîtrise toujours le diesel de main de maître. Très frugal, ce moteur est d'une impressionnante douceur tout en étant assez silencieux. Avec son couple abondant (236 lb-pi), il n'a pas de mal à déplacer la grosse berline. On peut toutefois lui reprocher une calibration un peu « paresseuse » de la pédale d'accélération.
Derrière le volant
Un mot : confort. La raison d'être de la Passat se résume essentiellement à ce mot. La berline nous convie à un niveau de confort presque inégalé dans la catégorie. En contrepartie, l'expérience de conduite n'est pas particulièrement mémorable. La direction, bien que précise, est vraiment surassistée. Le freinage est facilement modulable et suffisamment puissant. Volkswagen aurait cependant pu mieux isoler les bruits sourds de suspension qui viennent souvent troubler le silence de l'habitacle sur des surfaces inégales.
Les technologies embarquées
Lorsque Volkswagen a décidé de revoir complètement sa Passat pour la rendre plus abordable, le constructeur n'a clairement pas fait le pari de la technologie. La marque dote la Passat d'un système d'infodivertissement qui se situe en queue de peloton, autant pour sa lenteur d'exécution que pour son manque d'intuitivité ou ses fonctionnalités réduites. Malgré le fait que l'on retrouve le sigle de l'illustre fabricant de guitares Fender sur les haut-parleurs, la sonorité manque de profondeur. L'absence de détecteurs d'angles morts, d'assistance au freinage d'urgence ou de régulateur de vitesse adaptatif est aussi une faiblesse.
Verdict
Tout compte fait, la Passat vise un public plutôt mature qui cherche une routière pour ratisser les longs tronçons rectilignes de la province. Avec sa mécanique turbodiesel très intéressante et offerte à un prix raisonnable en version de base, elle peut certes devenir une solution de rechange à certaines hybrides. La transmission à double embrayage mériterait toutefois d'être retouchée pour une conduite urbaine plus fluide, et la fiabilité de la Passat reste légèrement sous la moyenne. Bref, la Passat est une voiture très placide, mais une proposition tout de même pertinente, à défaut d'avoir un caractère européen marqué.
Source: auto.lapresse.ca