17 juin 2015

Volkswagen envisage de casser sa direction centralisée

Les douze marques devraient être pilotées en quatre sous-holdings.

Martin Winterkorn, patron de VW, veut étendre leur autonomie de gestion.

Remis des attaques menées cet hiver contre lui par le patriarche Ferdinand Piëch, le patron de Volkswagen, Martin Winterkorn, veut donner au géant automobile allemand les moyens de gérer plus efficacement sa croissance. Les douze marques qui le composent pourraient être regroupées en quatre subdivisions gagnant en autonomie de gestion, indique un proche du dossier, confirmant des informations du « Handelsblatt ».

Le pôle récemment mis sur pied pour réunir le pôle de poids lourds, avec les marques MAN, Scania et les utilitaires de VW, pourrait à cet égard faire école. Il s'agit de créer trois autres divisions, dont celle regroupant les marques de voitures de masse, avec Volkswagen, l'espagnole Seat et le tchèque Skoda. Les fondations seraient déjà posées d'ici à l'arrivée début juillet d'Herbert Diess, l'ex-manager de BMW, pour diriger la marque VW à la place de Martin Winterkorn. VW concentre du reste les principaux problèmes du groupe : ventes en berne en Amérique pour la marque VW, marché chinois qui se tasse, absence de modèle low cost, etc.

Moins de changement dans le premium

Dans le premium, moins de changement à attendre. Audi garderait le contrôle sur ses filiales, les bolides de luxe Lamborghini et les motos Ducati. L'idée est de ne pas mettre Audi et Porsche sous le même toit. A l'instar de leur duel au sommet livré le week-end dernier lors des 24 Heures du Mans, remportées par Porsche, les deux firmes doivent continuer à se disputer les marchés dans le haut de gamme sportif et les SUV. Par contre, Porsche piloterait un futur pôle regroupant les marques nobles Bugatti et Bentley.

Ces plans ont été discutés lors d'une réunion tenue vendredi à l'aéroport de Brunswick, en Basse-Saxe. Y participait aussi le puissant patron du comité d'entreprise Bernd Osterloh. Des annonces pourraient suivre en septembre, le mois du Salon automobile de Francfort. « Ce sont des spéculations et nous ne les commentons pas », a déclaré un porte-parole du groupe. Mais il semble acquis que l'après-Piëch chez VW va aller de pair avec une plus grande autonomie des responsables de la production et des ventes dans les filiales régionales. Cela pourrait se traduire par un resserrement des sièges au sein du directoire de VW.

Source: lesechos.fr